SANTE ET SUIVI MEDICAL



 quelques mots...........

Lors de nos explorations dans la nature, nous étudierons les modifications physiologiques et comportementales qui seront la résultante de notre adaptation à un milieu changeant et différent du monde d'où l'on vient.

Aussi, nous pouvons nous associer à un protocole scientifique dont les résultats permettront de mieux connaître les limites du corps et de l'esprit, la capacité de notre cerveau à gérer des situations de changement progressif et de stress absolu dans un cadre d'urgence .....

Des tests et essais ont été fait en ce sens chez l'adulte, mais ici, la nouveauté est de traiter des résultats issus de l'adaptation d'enfants en situation inconnue......

Les points suivants seronts abordés:
-l'évolution des sens et l'aptitude du cerveau à traiter des informations nouvelles, sans référence historique
-la modification de la mémoire face à l'apprentissage de nouvelles aptitudes
-l'impact du milieu sur la réflexion des taches de sauvegarde à accomplir
-le développement de nouvelles capacités ou l'amplification de celles intuitives
-la transformation  physique sur les plans musculaires et osseux
-l'adaptation intuitive à un nouveau mode d'alimentation et de régime

Journal de bord, jour 30.
30 jours que nous sommes partis de chez nous, après avoir déménagé  et tout placé en garde-meuble.
Donc, sur le principe, nous n'avons plus de doux foyer. Ceci contribue à nous destabiliser mentalement, car nous ne pourrons plus dire: "quant on reviendra à la maison...". Le second point, est la durée. On ne part pas pour deux mois de vacances (été) mais pour une très longue durée, qui normalement devrait être perénne. La période critique est début septembre, où tout le monde reprend son rythme sociétal standard, alors que nous, on continuera à voyager, avec nos propres repères qui seront différents des autres.
Sur ces deux plans, on commence à s'y faire: "mais au fait, quand nous reviendrons, ou irons-nous"   eh bien chez mémé et mamie. Et pour la durée, là les filles sont surprenantes, elles ont l'air ravi de ne plus aller à l'école physiquement,, mais gardent des liens avec leurs meilleures copines.
Elles ont compris aussi, que l'école par correspondance demandera plus de travail...

De point de vue, alimentation, ells s'adaptent à un régime ditététique sans gras, sans trop de sucre, sans ...bref, tout ce que l'on peut trouver à la maison.. mais elles ne sont pas en demande d'une alimentation urbaine, mais plutôt équilibrée voire végétarienne.
En un mois, j'ai maigri de 4 kg, et cela va durer jusqu'à reprendre mon poids équilibré de 75 kg au lieu de 84. Je ne souffre pas de ce changement de régime, sans gras, sans sucre, sans artifice, et me surprend à rechercher des solutions plus diététiques comme prendre en boisson, de l'eau que je citronne avec un beau citron sain. Je perds petit-à-petit mes mauvaises habitudes alimentaires et l'envie de grignoter.
La digestion a été modifiée me concernant, et me sens plus leger sur le plan intestinal.  Pour les filles, elles restent encore sur leur ancien rythme comme pour ma femme, compte-tenu qu'elles mangent plus que moi car elles sont en pleine croisance.

Sur la notion du temps, on reste encore précipité et rythmé comme dans notre ancienne vie "métro boulot dodo". On souhaite évoluer vers de slow travel et profité de l'instant et du paysage du moment.
On garde aussi le rythme de se lever tôt, vers 6h mais cela vient aussi que l'on suit le rythme des jours qui se succédent... on se couche vers 20h 21h  et nous nous levons sans effort vers 6h, soit de bonnes nuits réparatrices. Toute la journée, on est actif, sans repos.

Lors des excursions et activités qui restent encore sommaires, les filles se montrent courageuses dès lors qu'elles puissent manger à leur faim. Louisa garde une réserve des quelques km à pied puis éprouve le besoin de se reposer sur mes épaules, mais cela est lié à son manque de motivation sur certaines zones du circuit. Elle se redynamise lorsque pour elle, il y a un intérêt presonnel comme aller jouer dans une aire de jeu, aller manger.

Journal de bord, jour 31.
On suit notre périple, on constate une lente glissade vers de nouvelles habitudes alimentaires, de nouveaux rythmes jour/nuit.
Pour l'instant, nous ne sommes pas rentrés dans le vif du sujet, cela se passera en Finlande, où nous partirons en autonomie sur plusieurs jours.
Laure reste attentive au fait d'avoir toujours de l'eau: on recharge, régulièrement nos reserves d'eau, mais il me semble que cela devient un obsession, liée à la panique de manquer d'eau. Elle se sent rassurée lorsqu'il y a de l'eau autour d'elle.
Héléna se pose des questions sur son avenir, ceci étant lié à son questionnement sur l'existence, dans un cadre où elle a plus de temps pour penser.
Louisa ne semble pas affectée par l'absence de jouets, elle se contente de quelques-uns. Par contre, elle a l'oeil pour repérer des aires de jeux. Son plaisir est d'y aller jouer.
Elle comprend mieux que nous voyageons et s'intéresse aux régions que l'on traverse, aux animaux...
elle s'épanouie, et sa capacité d'adaptation est remarquable.
Victoria est entrain de devenir une adolescente, ce qui signifie, qu'elle change de caractère, d'objectifs, elle cherche à se faire belle et est sensible à la mode.
Toutes les trois se chamaillent, et c'est souvent que l'on doit y mettre fin. Il faut dire, qu'elles sont en huit clos....on essaie de gérer des conflits grandissant sur des causes insignifiantes. On cherche à travailler sur les origines des chamailleries, qui sont souvent un besoin d'éliminer le stress lié à une vie nouvelle.
Pour ma part, je dois assurer le quotidien dans l'organisation et mon stress est palpable lorsque je vois que je n'arriverai pas à atteindre l'objectif journalier. Je me pose des questions aussi sur le déroulé des futures expéditions qui demanderont plus d'autonomie et moins de confort.

Journal de bord, jour 38.
Nous amplifions les randonnées dans des zones de plus en plus isolées. Nous gérons mieux les approvisionnements alimentaires, et avons défini les aliments prioritaires et ceux secondaires. Nous augmentons nos rations journalières de féculents et conservons notre traditionnel plaquette de chocolat le soir.
L'arrivée en Finlande nous permet de prendre un rythme plus lent, on prend le temps de se préparer, de marcher, de s'imprégner du paysage.
Les nouvelles situations en pleine nature, permettent de mieux cerner la psychologie de nos filles. Victoria réclame plus de quantité à manger, elle intervient de plus en plus et nous aide dans les taches quotidiennes et prend même des initiatives. Elle prend des décisions, seule et les met en application au profit du groupe. Héléna commence à se rendre compte qu'elle n'est pas qu'en vacances et nous aide de plus en plus en prenant en charge des taches qui soulage Victoria.
Louisa suit notre rythme mais n'hésite plus à dire qu'elle se sent fatiguée lors de marches, qu'elle a davantage faim après un repas; elle s'exprime davantage et sait se faire entendre.
L'arrivée du froid et de la pluie, nous fatigue du fait de changement de températures rapide: en une journée, nous sommes passés de 30°c à 10 du soleil à la pluie.
La longueur des journées, avec des nuits de 5/6h ne nous affecte pas.
Enfin, le fait de devoir garder notre objectif principal, nous oblige à plus d'organisation personnelle, plus de mutualisation de moyens, et plus de compromis.

Journal de bord, jour 50.
Alors que les randonnées s'intensifient, que les kilomètres s'accumulent, l'obstacle majeur est l'insecte volant: midge, moustique, fourmi volante, mouche-araignée (eh oui cela existe!) . En effet, vous pouvez placer les filles dans n'importe quelle situation, cela ne les arrêtent pas,  mais il faut dire que les attaques incessantes de ces piqueurs-suceurs tapent sur le mental. Louisa est la première à dire qu'elle ne supportait plus ça et qu'elle voulait aller ailleurs sans insecte! là, du haut de ces 5 ans, elle a su s'exprimer sans détour. On a compris que sa patience était usée et qu'elle aurait des limites sur les prochains jours pour randonner longtemps. A 5 ans, elle n'a pas hésité à marcher de longues journées, sous la pluie, tantôt avec la chaleur, tantôt avec le froid, elle a résisté aux repas maigres, aux goûters manqués. Elle s'est montrée enjouée, sans retenue. Bel exemple.
Ses soeurs ont suivi le même chemin. Ras-le-bol des insectes, mais pour le reste, on suit.
On imagine pas à quel point, être dehors, en présence de ces insectes voraces, rendent l'excursion compliquée: on doit se laver vite, on doit manger en dent de scie, puisqu'on repousse continuellement les attaques, on doit monter et démonter le camp sans délai... Le premier acte en se levant, ou en arrivant sur le point de bivouac est de faire du feu, qui par sa fumée repousse les insectes indésirables. Tous nos actes doivent tenir compte de la présence ou non de ces insectes, le choix du lieu de bivouac est modifié si nous nous retrouvons dans un nuage d'insectes.  Même les itinéraires des excursions sont retracés... Le seul repos , de répît nous ait donné sous la tente équipée de moustiquaires.

Journal de bord, jour 51.
Le confinement. être les uns sur les autres apprend le compromis.  Presque deux mois, ou nous vivons dans une tente de 4 m2. Du matin au soir, nous sommes ensemble. Confinement spatial, confinement temporel. Est l'une des difficultés à surmonter lorsque vous êtes en groupe, 24h/24.
Source de stress, il est conseillé de se donner des régles de vie personnelle et de vie en groupe. Respecter les petits moments d'intimité, la parole et le temps de parole de chacun, S'occuper de soi mais de chacun, de façon équilibrée. Ecouter, répondre aux problèmes, trouver des solutions en commun, faire des choix communs. Donner une direction, sans imposer. Mais imposer s'il y à risques....autant de méthodes dignes du "coaching" que l'on applique sur place pour bien vivre en groupe. ....


Journal de bord, jour 75.
Le rythme est donné. Chacun connait son rôle. Les personnalités s'affirment. Mais la cohésion du groupe s'améliore. Chacun compose avec chacun, s'exprime sans tabou, la communication est plus fluide, les non-dits ont disparu. On essaye de maintenir une cadence régulière dans les actes au quotidien. Chaque tache est bien répartie, et chacun s'affaire à sa tache. Nous ressentons de la fatigue, du fait de journées complexes dès lors que l'on rentre dans des zones touristiques, avec du monde. On se ressource dans la Nature.


journal de bord OULANKA
OULANKA !!! voilà ce qu’on du dire les premiers découvreurs de cet endroit béni des dieux. Forêts, lacs, rivières, rapides, rochers, ravins, falaises, aigles, loups, ours, caribous...météo changeante… Nous sommes dans l’un des parcs les plus majestueux de la scandinavie.
Un espace concentré d’un petit Canada, en Europe.

Après une journée de préparatifs, nous avons parcouru les méandres des sentiers sauvages de cette partie de la Finlande, sur plusieurs jours, en autonomie. Les deux derniers jours ont été marqués par la pluie torrentielle, qui a modifiée la topographie des lieux. Heureusement, une stuga nous attendait, chauffée par le feu de bois. Cela nous a évité de planter la tente sous une pluie battante et un sol détrempé.

Nous avons pu faire sécher nos vêtements et passer une nuit au sec. Le lendemain, dernier jour, retour ultime vers notre point de départ, le ciel s’est littéralement vidé sur nous, pluie diluvienne sur sol boueux et glissant.

Je ne pensais pas que la pluie pouvait tomber aussi fortement sans répis pendant plusieurs heures. L’équipement nécessaire pour passer plusieurs jours en autonomie a exigé de prendre les chariots de randonnée. Le premier est celui offert par notre partenaire MOTTEZ et le second est de ma propre fabrication.

Seulement, les difficultés du terrain nous ont usé rapidement car chaque racine (et je peux dire qu’il y en a!), chaque pierre, chaque trou, constituaient un obstacle. Très vite nos muscles se sont tendus au-delà du raisonnable. L’endurance s’est peu à peu limée.. L’épuisement se faisait sentir au bout de trois heures de marche forcée, seul le mental nous permettait de poursuivre.

De plus, dans cette situation, nous devions garder de l’énergie pour surveiller les filles, contrôler leurs pas et s’assurer que tout aller bien pour elle. C’est là que nous avons découvert leur incroyable résistance et leur fabuleuse capacité à garder le moral. Avec une sous-alimentation, peu de repos, elles ont été exemplaires et athlétiques.

Elles se sont forgées le caractère lors de nos différents périples, et c’est sur le terrain, ces jours, à Oulanka, que nous avons pu constaté leur incroyable mental dans des situations compliquées physiquement. Le premier chariot pesait 30 kg, et portait l’alimentation.

Le second chariot pesait 50 kg et portait les duvets, tente, auvent, eau, sac hygiène, sac ustensiles de cuisine. Laure portait en relais avec Victoria le sac vestimentaire, et je portais le sac pharmacie, papiers, matériel vidéo, accessoires de sécurité. Au total, plus de 120 kg sur les épaules et à tirer. L’épuisement nous fait passer dans une nouvelle dimension.

La souffrance nous fait réagir différement du quotidien. Chaque pas, bloqué par une racine, une pierre, un trou, provoquait un étirement musculaire douloureux, un début de crampe, un durcissement musculaire rendant le maitien du chariot impossible. Mais pas question de lacher, il fallait poursuivre, malgré la fatigue musculaire, la soif, la faim.

Les moustiques, midges nous harcelaient en permanence, rendant la vision parfois difficile car il fallait fermer les yeux le temps d’une attaque éclaire de ces maudites bestioles. Ces insectes s’abattent sur vous par vague, rentrent dans les yeux, les oreilles, la bouche, et le fait de suer, les excitent que davantage.

La moiteur des lieux, même à 15 degrés est réelle comme dans la jungle, même habillé léger, nous étions continuellement en sueur et en final en moins d’une demi-heure, nous étions trempés par notre propre condensation et non pas par la pluie, dans nos habits imperméables.

On ne pouvait pas s’arrêter pour se ravitailler, car nous nous refroidissions rapidement et se réchauffer sans feu était quasi-impossible dans nos habits mouillés. Il allait donc marcher, marcher, sans halte, tout en maintenant un rythme lent pour que les filles puissent garder leur propre tempo.

Dans ces moments là, des souvenirs sur notre existence reviennent, alors que notre corps continue de lutter contre le terrain. L’esprit échappe à court instant au labeur du moment et semble se mettre en stand-by, comme un échapatoire temporaire.

En un éclair, vous repensez à ce qui a fait de vous ce curieux individu, qui sur l’instant se retrouve dans une situation perilleuse, et volontaire. Quel chemin de vie vous amène à réaliser l’impensable, à vivre un scénario uniquement vu dans les livres. Aujourd’hui, le héros de l’histoire, c’est nous, notre famille, et les mots manquent pour décrire cette situation.


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COMMENTAIRES SUR LE LIVRE "EXPLORATION MILIEUX EXTREMES DE CHRISTIAN CLOT:


Les conditions dans lesquelles nous voyageons sont extrêmes, dans le sens que chaque instant est potentiellement dangereux. Notre périple dans la Nature Sauvage,
implique d'être vigilant jour et nuit, du fait d'un environnement
souvent hostile: plantes vénimeuses et urticantes, insectes piqueurs
vecteurs de maladies de la peau et du sang, animaux rampants
vénimeux, canivores curieux, herbivores craintifs... 
nous devons être vigileant aux conditions climatiques variables, aux pluies torrentielles, à la foudre en plaine ou montagne, aux inondations soudaines, aux coups de chaleur, aux froids intenses, à l'humidité ruisselante...
Mais nos expéditions sont de temps en temps marquées par des rencontres humaines, certaines magnifiques, pleines d'humanité et d'humanisme, d'autres indésirables du fait d'individus imprévisibles, délinquants, voire criminels... Lors de nos traversées urbaines, pour les ravitaillements , nous risquons l'agression, le vol, le racket..

Aussi, veiller sur ma femme, mes filles, me demande, une constante vigilance, jour et nuit, la tension monte lorsqu'un animal approche, un humain traîne près de notre lieu de bivouac, ou lors de nos randonnées...Je dois prendre toutes les précautions pour éviter l'incident, l'accident, me prémunir d'une mauvaise rencontre. Je dois aussi assurer leur protection.

Il me faut prévoir une pharmacie pour tous les maux, infections, blessures que l'on peut rencontrer en expédition.

On ne peut pas compter sur une assistance lorsqu'on est isolé dans la Nature, compter que sur soi, et être capable le cas échéant de prendre la bonne décision pour soigner.

Aussi, lorsqu'on se place en milieu extrême, on doit pouvoir se préparer à de nombreux scénarri catastrophes d'intensités variables.

Etre seul à affronter l'extrême vous place dans un état psychologique, qui doit être anticipé pour ne pas dérayer. Seul, on a que soi à protéger.

Mais il en est complètement autrement lorsque vous devez veiller sur vos proches, et sur vous même pour éviter le pire. Même préparer, l'esprit doit rester en veille, jour et nuit, s'adapter en permance aux conditions nouvelles du milieu dans lequel on évolue, mais aussi aux humeurs, aux états psychologiques et physiques variables de vos proches. Pis, il faut être capable de s'auto analyser pour réduire vos défaillances, trouver des espaces de relaxation du corps et de l'esprit. Il faut permettre à ses proches d'avoir des plages temporelles et spatiales pour que chacun se retrouve en tant qu'individu, car vivre en groupe 24h sur 24 peut réduire l'individu à sa plus simple expression qu'est de suivre le groupe sans penser.

Ete seul, avoir un programme, précis et préparer, d'expéditions, se donner des objectifs complexes, difficiles à atteindre en milieu extrême, n'est pas mentalement épuisant, car vous n'avez que vous à penser. Avoir une équipe autour de soi, qui s'occupe de la logistique, de l'avant et de l'après expédition, de la communication, des budgets, qui s'occupe de vous préparer physiquement et mentalement, réduit signifiquativement la mise en danger de soi, car votre esprit n'a qu'une chose à s'occuper, l'instant présent que vous vivez lors de votre expédition.

Etre en groupe, en famille qui plus est, rend l'éxpédition beaucoup plus complexe, car vous devez penser à vous-même mais aussi aux membres de votre expédition. De plus, lorsque vous préparer toute l'expédition seul, sans partenaire logistique, financier, communication... et que vous avez personne susceptible de vous dévérouiller des situations explosives, freinantes générer par des administrations locales bloquées...alors on peut dire que votre état de stress est maximal et permanent. Vous êtes seul au monde.

Seul au monde, telle est la sensation ressentie lors de nos périples en famille. Personne ne nous soutient, personne peut venir à notre secours...Nous sommes isolés et personne à qui rendre compte de nos expéditions.
Ainsi, être seul lors d'une expédition, mais avec une équipe autour de soi, rend aisé la prise de risque, réduit l'état de stress, permet de s'exposer en milieu hostile....Christian Clot et bien d'autres explorateurs sont dans cette configuration.
Etre en famille, sans équipe péri-expédition, rend plus complexe la prise de risques, augmente considérablement l'état de stress..
De ce fait, l'esprit dans ce cas de figure, doit trouver des solutions inovantes, pour réduire le risque, doit trouver des réponses immédiates et appropriées à des situations innatendues. Le corps dans être au top pour faire face à des situations qui demandent, endurance et force.

Etre seul en expédition, et savoir que toute une équipe vous attend pour un superdébriefing, rend les moments passés plus facile à vivre,...

En groupe, et dans ma situation, il n'y a pas de calendrier, de durée établie d'expédition, rentrer au bour d'un mois de milieu extrème n'est pas usant dans le sens ou vous savez que quoi qu'il arrive, on vous attend, on viendra de toute façon à votre secours, même si volontairement vous n'êtes pas gpisé, alors que lors de mon expédition, pas de durée précise car la progression n'est pas programmable, seul l'objectif et que vous vous situez dans un calendrier sans limite de temps...vous ne savez pas à l'avance combien de temps cela va durer............


Un mois en extrême puis revenir chez soi, ne destabilise pas l'équilibre physiologique. Il est simplement bousculé, mais sans réelles conséquences si le régime alimentaire reste adéquate.
Lors de nos expéditions en famille, le temps n'est pas limité. On doit donc être attentif au régime alimentaire et ne pas se dénutrir. Le régime doit être adéquate pour les enfants en pleine croissance.
Mais il est sûr, que sur plusieurs mois, le déséquilibre alimentaire apparaît peu à peu et commence par une incidieuse dénutrition, avec un déficit minéral et protéïque. Petit à petit, le corps de débarrasse de ses réserves en lipide, puis la fonte musculaire se dessine, si on n'y prend pas garde Auquel cas, on doit être vigilant sur les apports en nutriments, leur assimilation, les apports en protéines et glucides. Les enfants n'ayant pas de réserve graisseuse, on se doir de leur fournir des glucides lents équilibrés en protéines. Les oligoéléments, minéraux et vitamines doivent être en apports réguliers et les sources d'origines différentes.
La dénutrition arrive vite, en un mois, par le fait que l'on traverse des pays dont la culture alimentaire est différente.
Il faut donc être à la recherche constante d'équilibre dans les apports, quelque soit le lieu de l'expédition.
Il faut aussi prendre conserver le plaisir de manger, de déguster en prenant le temps de préparer les repas. Le maintien de l'hédonisme est important.

La mise en place incidieuse d'une dénutrition invisible conduit à des changements de comportements, de résistance physique et mentale. Nervosité, réduction de la clairvoyance, perte de la réflexion, diminution du discernement, affaiblissement musculaire et de l'endurance; conduisent vite à des pertes de contrôle de la situation d'urgence et la mise en danger est plus fréquente.


REPONSES de M CLOT

pas content, mais en final on s'est expliqué. 


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