Nous sommes à Nehvonniemi, dans la forêt avec de nombreux lacs autour.
Sauvage, l'endroit est isolé, et les sous-bois ressemblent à une jungle, tant marcher est difficile, dans une végétation épaisse. Mousses, lichens, arbres déracinés, racines, plantes, fougères, bruyères, cours d'eau, sont entremêlés d'une façon hasardeuse, mais l'ensemble procure la sensation que tout ce qui constitue l'espace forestier ne veut pas de l'Homme: nous sommes dans le royaume de la verdure, exubérante, débordante.
Nous nous savons espionnés par le kuokéli, sorte de geai, et quelque part, l'ours nous sent, le loup nous entend., le glouton babine,...
Au camp, le feu nous sauve des attaques incessantes de moustiques, qui, ici, en ces lieux, ne sont pas tigres, certes, mais voraces tout de même.
Quelle joie, à l'aurore, lorsqu'une toute petite flamme apparaît, après de nombreux cadavres d'allumettes pourtant vaillantes, et qu'enfin le feu prend forme autour de branchettes, puis de branches et rondin de bois..HAHOU!! devait crier l'homme au temps de la préhistoire, car il savait que sa journée sera protégée par cette étrange lumière et chaleur, qui repousse insectes et animaux. Nous homme moderne, piètre artisan dans l'utilisation des savoirs anciens, ce petit feu éloignera nos moustiques et cela nous conviendra très bien.
Dans la nuit, quelques bruits de sabotinage, un élan passe par là, une mélodie absurde relevant du free jazz, et le jaseur boréal s'en donne à coeur joie...
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