On arrive à Kiruna, capital suédoise des sami. 18OOO habitants, ville minière, industrielle, commerciale. De ce point, partent des randonnées pour les montagnes avoisinantes et surtout de là, on rejoint #Abisko, d’un côté, #Nikkaluokta, point de départ des grandes randonnées du parc du #Kabnekaise, point culminant de la Suède à 2111 m. Il neigera sur le sommet, demain.

Du site de cette montagne, on peut rejoindre le parc du #Sarek et celui d’AIbisko, mais à pied uniquement. Le parc du #Padjelanta#, qui avec le sarek sont totalement isolés. Ces parcs sont des hauts lieux de randonnées, qui peuvent durer des jours et sur plusieurs dizaine de km. Il est dommage que les refuges- étapes soient payants, que le parking soit payant pour la nuit, que le camping sur le visitor center soit cher. Et que tout finalement est purement commercial.
Demain on préparera nos sacs pour trois de randonnées à la belle étoile, la météo prévoit trois jours de grand soleil mais avec une baisse de température. #Kiruna possède un centre-ville avec galerie marchande. On y trouve des supermarchés, des magasins de vêtements (HM), de sport, d’outillage, des cafés, bars, restaurants, boites de nuit….
Dans la zone commerciale, on retrouve les mêmes concessionnaires que chez nous, avec en plus Skoda, Volvo… Il y a des quartiers résidentielles avec de belles maisons, et des quartiers avec des petits immeubles bien construits. Le tout avec jardins, pelouses, aires de jeux…
En définitive, Kiruna est la seule grande ville du nord de la suède.
Au campement du soir, on rencontre un renard doré qui vient inspecter les alentours, moment sympa. Les filles ont adoré. Fin août, malgré la pluie et la grisaille dans ce coin de montagne, et comme le temps est changeant, on décide de préparer les sacs à dos pour deux ou trois jours de raid dans le parc du Kebnekaise.
La préparation consiste à prendre suffisamment d’eau, bien qu’avec la pipette filtrante, on peut prendre de l’eau dans n’importe qu’elle rivières, ruisseaux; les aliments doivent permettre de préparer les repas avec un minimum d’eau et de gaz; on optera pour des saucisses fumées locales, de la purée et semoule déshydratées, des soupes en sachets, des pâtes vermicelles et bouillon cube… des fruits et compotes à boire; le café et thé en sachets, le sucre en sachets, la confiture en tube, du pain aux céréales, et chocolat en poudre... l’ensemble devant générer un minimum de déchets que l’on remportera bien entendu. Il faut emporter les vêtements contre le froid et surtout pour passer la nuit au chaud; on prend aussi deux duvets, les sur-sacs isolants des duvets afin que Laure et les filles soient au chaud, et pour moi, juste un sur-sac; on rajoute la toile de tente imperméable, le petit sac hygiène et beauté, et les sacs à dos, le chariot de randonnée et le matériel de réparation….
Bref, on est chargé mais relativement, n’entravant pas notre marche de 3 km par heure environ. Louisa marche bien, et fait relais sur mes épaules pour se reposer. Après 4 heures de marche, on arrive sur les lieu du bivouac, choisi pour son paysage idyllique, à l’abri du vent et de l’humidité. A 9h, on dort tous et dans la nuit, le vent se renforce et le froid devient cinglant, autour de o°c à l"abri du vent.
On surveille que les filles dorment bien sans se découvrir et qu’elles ne soient pas en hypothermie. Le matin, à l’aurore, vers 2h41, on se lève pour repartir vers 4h en randonnée. La nuit reste claire, ne tombe pas vraiment, si bien qu’il y a toujours une lueur en fond de ciel permettant d’y voir pour marcher sans difficulté. Victoria prend en charge de chariot sur la totalité du retour, si bien qu’elle est maintenant musclée. Héléna a pris en charge le sac hygiène, de l’eau et fruits, et paires de chaussures de rechange. Elles ont été encore impressionnantes par leur robustesse et leur tenacité. Elles seront fatiguées, mais elles continueront à se chamailler quant même après. Au total, 16 km de parcouru, 8h de marche.
Aujourd’hui, vendredi, dernier jour du mois, on pense à la reprise scolaire lundi prochain, et on programme, comme prévu, avec les filles les devoirs à faire. On suivra les cours via internet et les «live» avec les enseignants.
On se repose, puis on part pour Abisko, dernière petite ville avant la Norvège. Abisko, c’est quelques habitations, un épicerie-station, et un immense et sublime parc naturel dont le paysage fait parfaitement la transition avec celui des fjords norvégiens. Au visitor Center, tout est bien organisé pour indiquer l’ensemble des randonnées à faire, ce qui est à voir. Dans les rues, depuis le centre-ville on peut partir directement dans les trails. On profite du temps libre pour faire la synthèse de toutes les randonnées à effectuer.
Ce parc paraît moins commercial que celui du Kebnekaise, où tout est payant. Le refuges sont des stuga à louer. Si vous ne louer pas, alors passez votre chemin, il n’y a pas de place pour vous! L’hélicoptère des agences de tourisme passe toute les demi-heures sur le parc, pour le survoler avec des touristes argentés. Demain, on partira pour une journée de marche sur le «chemin de la reine» dans le parc d’Abisko, puis on regardera les autres balades à découvrir. Nous venons de trekker dans le parc d’Abisko, le long de la voie royale.
Elle parcoure plus de 1000 km en partie en Suède et d’ici, rejoint les parcs du Sarek et du Padlejanta. Nous parcourons environ 14 km sur 6h. Le paysage est grandiose , avec ses rivières, lacs et montagnes en fond de vue. Le cheminement est ludique avec cascades, petits ponts, traverses en bois…
Nous poursuivrons demain sur d’autres chemins pour découvrir ce parc hors norme. Il est entouré de paysages type norvégien. C’est le plus beau parc de Suède, pour moi. Il est la porte d’entrée des parcs norvégiens…
Aujourd’hui: repos. On profite de la pluie du matin, pour se rendre au visitor center et faire un point sur la photos et vidéos. On prend un café dans un salon confortable, et faisons réviser les devoirs aux filles. Le soleil revient, on part faire la découverte d’un canyon à proximité du centre, façonnée par la rivière provenant du grand lac du parc d’Abisko, donc les montagnes. L’eau poursuit sa route au travers d’une gorge pour, à nouveau se jeter dans le lac principal dans la vallée d’Abisko.
On visite une représentation d’un camp Sami. Ce peuple est difficile à approcher, car les Sames commercialisent tout, y compris leur image. Une partie de ce peuple continue de vivre leur tradition, une autre partie, s’occidentalise. Quant aux suédois, ils sont avenants, sympathiques, et de bonne humeur. Ils sont calmes, et silencieux. Dans les commerces, les cafés, il n’y a pas de bruit, y compris dans la rue, et la conduite automobile est calme. La Finlande du nord est sauvage, par ces grands espaces forestiers, et l’absence d’urbanisation. La suède du nord est moins sauvage, mais reste très nature. Les villes sont plus nombreuses avec souvent une épicerie et un point essence. Les prix sont plus élevés dans la partie Lapone, puis dès qu l’on descend vers le centre, les prix sont, à nouveau, raisonnables, et du même niveau qu’en France.
Demain, on fera un trek dans le no man’s land situé sur la route de Norvège. C’est un haut lieu de randonnées, dans le maquis avec comme paysage, montagnes et lacs.
Ce matin, nous avons démarré par une randonnée dans le #Palnostugan, un parcours dans la garrigue, sur un plateau permettant une vision à 360°. Le chemin est ludique, avec petits ponts de bois, petits rochers, montées, descentes, le tout entourés de lacs. On rencontre, lors d’une pause, deux suédois, dont l’un de Göteborg, parle Français, le second étant du coin. Ils nous indiquent qu’il y a bien des élans dans les parages, des loups, des aigles, … et l’ours. Ils nous disent que rencontrer l’ours est signe de chance, car, même s’ils sont présents, ils sont invisibles. Ils s’étonnent de la présence des filles, car elles devraient être à l’école.
On leur explique qu’elles suivent les cours par internet; ils concluent que maintenant l’école est moderne, qu’en Suède, des autobus passent prendre les enfants quelque soit la météo pour l’école, même dans les endroits les plus reculés, mais l’école par internet existe aussi. La Suède développe la 4G partout, pour que tout le monde ait accès à toutes les informations au quotidien. On a constaté qu’en effet, la connexion fait rarement défaut. Il en est de même en Finlande.
Le début d’après-midi est consacré aux devoirs de filles. Puis on repart pour randonner dans un chemin le long de la rivière, près du centre. Ce soir, on préparera la randonnée à la journée de demain, dans le parc d’Abisko. La météo est prévue bonne. La journée fût calme. Une randonnée le matin, puis repos avant de repartir en direction de Kiruna. Le vent est froid. On va redescendre sur le Sarek, mais avant on refera le plein d’aliments et d’essence.
Ce soir, on bivouaque au sud de Kiruna, en forêt. Les couleurs d’automne sont là, les différentes nuances de jaune se montrent, c’est la Ruska, période pendant laquelle la nature est flamboyante. Les filles suivent attentivement le déroulé du l’emploi du temps de leur classe. Léna communiquera avec Victoria pour les leçons à faire. Clara a téléphoné pour donner de ses nouvelles à Victoria. Tout le monde, élèves et professeurs attendent le retour des filles en classe: elles seront les stars du moment.
Nous avons passé la nuit suivante et la matinée, dans une forêt loin de tout. Le bivouac était à 13 km de la route. Notre campement était noyé dans les arbres, feuillus et épineux de petites tailles, sur un sol de bruyères, myrtilles, lichens et mousses. Même la 4g ne passait plus, à cet endroit insolite. Nous avons suivi les traces d’élans, d’ours et de caribous. Le lieu est totalement isolé du reste de la région, comme beaucoup d’endroit similaires en Suède.
Ce soir nous camperons à Galivaere avant de descendre sur le Sarek. On poursuit vers le #Stora Füjallet Park, pour découvrir le côté nord du massif du Sarek. Seulement, une seule route de plus de 140 km longe le lac qui sépare le massif du Kebnékaise à celui du Sarek. Aucun parcours ne permet de passer de l’autre côté. La voie royale en provenance d’Abisko traverse ce lieu pour poursuivre vers l’ouest et repartir vers le Sarek, beaucoup plus haut. Ces massifs sont isolés de toute vie humaine, pas de route, un seul itinéraire de randonnée. Ils sont très difficile d’accès en été. L’hiver, la neige et la glace facilitent les déplacements.
Demain, on partira de #Parjus pour longer l’autre rive du lac et s’approcher du Sarek. L’architecture des villages est austère, froide et dénuée de fantaisie. On a assisté au transport par hélicoptère de la dépouille d’un élan tué par la chasse. L’élan tué en pleine forêt n’est pas transportable par voiture, du fait de l’inaccessibilité de l’endroit. Seul la voie des airs est la solution!!!
Le lendemain, on attaque la journée, en randonnée, dès 8h du matin, à côté du lieu de bivouac. Le parcours est un sentier près de #Renhagen#, non répertorié, puisqu’il n’est pas balisé officiellement. Il s’agit d’un chemin de chasseurs, réservé aux locaux. On prend donc le privilège de suivre cet itinéraire caché sous des bois incroyables; on se croirait dans une forêt magique, avec un lit de mousses et lichens, alternant avec des pierres et rochers, et petites lagunes embrumées.
Le sentier sillonne entre les arbres pour aboutir dans une plaine, aux hautes herbes jaunes, et marécageuse. Puis se faisant, il continue dans les bois pour à nouveau aboutir dans une clairière permettant au regard de fuir au loin, vers les limites du massif forestier.
Au retour, on croise un chasseur, qui nous indique que si nous avions été plus loin, au lac, on aurait pu peut-être percevoir un élan égaré! Ah! Décidément, on aura été souvent sur la piste de ce grand corné, sans le voir, le sentir oui, mais le surprendre, non.
Nous avons noté les coordonnées GPS de ce lieu. Nous partons ensuite pour un village de pécheurs, #Alloluokta, situé au bord du lac de #Stora Ulevatten.
Nous suivons une route défoncée, et sommes situés de l’autre côté du lac, par rapport à la veille. Les villageois vivent de pêche, de chasse et de myrtilles! Ces lieux sont isolés, puisqu’il fallu parcourir 40 km du bourg principal, Porjus. En fin d’après-midi, Héléna contacte par twits, sa classe, dont les élèves lui posent de nombreuses questions sur son voyage vers le pôle Nord. Elle y répond avec enthousiasme, consciente que pour un instant, elle est l’héroïne de son école. Le soir, on campe à Jjokkmok, situé sur le cercle polaire arctique. A suivre
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